• Episode Six

    Le Dojo de Trébonnebeuh

    Episode Sixième

     

    *Elle n'est pas venue. Cette putain de sale garce de fils de pute m'a posé un lapin! Je hais les femmes. Elle s'est contentée de m'envoyer un sms disant "Haha je t'ai bien niqué petit bigorneau!". Je vais me faire mormon et pédé. La salope. La saloooope!*

     

    Quelque-part, plus bas dans les profondeurs de ce Dojo aux recoins machiavéliques d'où sortent sans arrêt des créatures effrayantes et même terribles qui terrorisent les petits bébés lilliputiens appeurés...

    Une frêle créature au faciès écoeurant, recouverte de pustules et au crane exempt de toute chevelure, se hâtait d'accéder à la salle du Patron. Il était déjà en retard, et le Patron ne lui pardonnerait jamais ce qu'il considérerait à coup sûr comme une traitrise. La créature, une chose nommée Krevure, pressa le pas, et ordonna aux soldats en faction devant la porte du trône de le laisser entrer. Les gardes, reconnaissant là le conseiller favorit du Patron, lui ouvrirent la porte, et Krevure s'engagea sur le long tapis rouge mangé par les mites et déchiré par endroits. 

    Il s'arrêta devant le trône où siégait son Patron, et s'inclina si bas que son long nez pointu toucha le tapis.

    - M-me voila, P-patron Tapdur, béguaya la créature.

    - Enfin! gronda le maître des lieus de sa voie guturale. Je ne t'attendais plus, Krevure, et pourtant tu sais que je ne supporte pas d'attendre! Et cesse de m'appeller comme ça! Je ne supporte pas ce nom!

    - Pardonnez-moi, P-patron. J'ai été retenu par un chat qui m'a vomi dessus, répondit Krevure en songeant que ces temps-ci, tout évervait le patron.

    - Je ne veux pas le savoir! Dis-moi plutôt qui sont ces étrangers qui se sont aventurés dans mon Dojo.

    - Il s'agit d'une compagnie d'aventuriers, messire, couina Krevure de sa voix torve. Ils n'ont pas l'air bien malins, aussi, je propose que nous leur tendions un piège pour les éliminer une bonne fois pour toute, et...

    - Tais-toi, imbécile! Tendons-leur un piège pour les éliminer une bonne fois pour toute.

    - Heu... ou-oui, patron. Excellente idée, p-patron.

    - N'est-ce-pas. Maintenant, file! Et que je ne te revoie plus, à moins que tu ne m'apportes des nouvelles de ces incapables. Ah! Ils ne risquent pas d'aller bien loin! Ha-ha-ha-ha-ha!

    Krevure sortit de la pièce à recullons, s'inclinant bien bas tous les trois pas. Une fois revenu dans le couloir, il poussa un profond soupir, et les gardes ricanèrent. Krevure les ignora, et commença à réfléchir à quel stratagème il pourrait inventer pour contrer ces aventuriers.

     

    Ailleurs...

    La tristesse de Supernana n'empêcha pas nos gais compagnons *gais, mon cul!* de poursuivre leur quête. Ils étaient arrivés devant une énième porte, et l'Ensorceleuse s'avança vers elle, pour y frapper trois coups.

    - Mais qu'est-ce-que tu fais ?! s'écrièrent les autres.

    - Et bien, je frappe à la porte pour qu'on vienne nous ouvrir.

    Le reste de l'équipée applaudit avec ironie, et la Barbare décréta:

    - Bravo! Ca va être discret, comme entrée!

    Mais, à son plus grand étonnement, une lucarne s'ouvrit dans un des batants de la porte,  et un visage apparut dans l'encadrement. C'était une jeune femme, un peu semblable à celle de la taverne, et le nain sentit le sang lui affluer à la tête tandis que les battements de son coeur s'accéléraient.

    Ange jeta un regard à Bibi, qui pouvait vouloir dire: "Ah, tu vois!", avant de se retourner vers l'inconnue qui les dévisageait en souriant.

    - Bonjour et bienvenue à la boutique du Dojo de Trébonnebeuh! salua la vendeuse. Que puis-je pour vous ?

    - Et bien, fit Superman, vaguement décontenancé. (Il ne s'attendait guère à tomber sur un magasin, plusieurs kilomètres sous terre.) On voudrait bien des équipements.

    - Avez-vous de l'argent ?

    - Heu ben...c'est à dire que...

    - NON! gueula Rudolphe à la surprise générale. 

    Et pourtant, la bourse contenant leurs économies pendait à sa ceinture. Il n'avait plus trop confiance en Supernana, depuis sa résurection. 

    - Je suis navrée, fit la vendeuse qui n'avait pas l'air navrée du tout. Sans argent, vous ne pouvez rien acheter. Revenez quand vous en aurez. Au-revoir, et à bientôt j'espère.

    Une fois la lucarne refermée, ils se tournèrent tous vers le nain qui semblait fort satisfait de lui-même.

    - Mais enfin, nous en avons, de l'argent!

    - Ouais, on en a piqué sur les gens qui buvaient à la taverne, l'autre jour!

    - Grrrrrmmm!

    - Il dit que tu es un crétin et qu'il aurait bien aimé avoir une nouvelle massue.

    Rudolphe eut un sourire parfaitement détestable, et il expliqua d'un ton mielleux:

    - Je connais une meilleure façon "d'acheter" des équipements sans débourser une pièce de bronze. Prenez-en de la graine.

    Il frappa à la porte, la lucarne s'ouvrit de nouveau, et la vendeuse les apostropha:

    - Vous avez de l'argent, cette fois-ci ?

    Mais elle n'eut pas le temps de terminer sa phrase, car le nain l'avait tirée en avant, puis assommée d'un coup du plat de la lame de sa hâche. Il repoussa son corps inconscient, et se faufila par l'ouverture de la lucarne.

    On entendit bientôt un roulis, et la porte à deux battants s'ouvrit sur la boutique.

    Rudolphe les attendait de l'autre côté, les poings sur les hanches, et imbu de lui-même.

    - Tu es perfide et manipulateur, lâcha l'Elfe avec un dégoût palpable. Mais je dois avouer que ta technique est au point. 

    - J'ai eu le loisir de l'expérimenter de nombreuses fois. 

    Il s'avança vers la vendeuse assommée, lui déroba sa bourse, et s'en alla fouiner du côté de la caisse.

    Les autres étaient déjà entrés dans le magasin, et chacun fouillait un peu partout, dans l'espoir de découvrir des armes ou des équipements utiles.

    L'Ensorceleuse tomba sur une épée de fer blanc à la lame décorée de fillins d'argent, formant des arabesques compliquées. Le pommeau était serti d'un saphir scintillant. 

    - Mais qu'est-ce-que tu vas faire avec ça ? lui demanda la Barbare. Tu sais pas t'en servir.

    - Je m'en fiche, c'est joli.

    - Mais qu'elle est conne! 

    L'Elfe vint à sa rescousse:

    - Saint Exupéry a dit: "C'est véritablement utile, puisque c'est joli".

    - Saint exemple qui ?

    - Laisse tomber, soupira-t-il.

    Il avait lui-même trouvé un arc plus performant que le sien. 

    Bobo poussa des cris de joie: il avait apperçu une massue neuve. Il entreprit de jeter en arrière tout ce qui l'encombrait, et c'est de cette façon que Petit récupéra sur la tête une paire de bottes. Après avoir vu trente-six chandelles, il observa les chaussures plus attentivement. 

    - Oh la vache! s'écria-t-il rapidement. Ce sont des bottes Deluxe! Les bottes les plus rapides de la planète! 

    Après une heure de recherche, chaque membre du groupe s'était finalement trouvé quelque-chose. Bobo avait une massue, Bibi une hâche, Rudolphe une bourse anti-vol qui sonnait quand un traine-savate tentait de s'en emparer, l'Ensorceleuse avait sa dague, l'Elfe son Arc, Supernana une paire de mitaines à motifs de têtes de mort de la marque L'Indien, Gogotte un tube de rouge à lèvre, et Superman, enfin, une nouvelle paire de collants.

    - Tu voudrais pas plutôt une épée, ou une massue ? demanda la Barbare.

    - Non, je me bats à mains nues.

    - Des gants de boxe, alors ?

    Mais le super-héros refusa, et l'équipée se dirigea vers la porte de sortie, qui se trouvait au fond de la boutique. Petit s'inquiéta:

    - Que fait-on du corps de la vendeuse ?

    - Boarf, quelqu'un la trouvera bien, répondit Superman en haussant une épaule peu concernée. 

    Alors qu'ils allaient sortir par la porte, ils entendirent un bruit de cavalcade, de l'autre côté.

    - Ca sent le gobbelin, fit remarquer l'Elfe en fronçant le nez.

    - Vu le bruit qu'ils font, ils doivent être au moins vingt, approuva la Barbare, d'un ton connaisseur.

    - Vaut mieux prendre la fuite, c'est ça ? soupira le chef.

    - On peut aussi foncer dans le tas.

    La Barbare s'attira de nombreux regards noirs. Elle soupira à son tour et ronchonna.  Ils n'auraient jamais ces foutus points d'expérience s'ils fuyaient à chaque altercation.

    - Mieux vaut utiliser la ruse, intervint Petit.

    - C'est quoi ?

    - Un truc de tapettes ?

    - Nan, probablement un truc de nains.

    - Hé! 

    - Ouais, enfin, de lilliputiens. C'est la même chose!

    - MAIS PAS DU TOUT!

    Voyant que la situation lui échappait, et avisant le visage rouge de colère de Rudolphe, Petit ajouta précipitamment:

    - Mais non, ruse, c'est même chose qu'intelligence. Quand la situation est critique, mieux vaut utiliser la ruse et revenir par un chemin détourné, pour éviter de se faire zigouiller.

    - Ruse, c'est comme prendre la fuite, lâcha la Barbare, l'air contrariée. C'est un truc de tapettes, c'est bien ce que je dis.

    Petit renonça à leur expliquer la notion de ruse, et désigna le tapis au millieu de la pièce.

    - Et bien quoi, c'est une carpette!

    Le lilliputien soupira, repoussa le tapis du pied, ce qui découvrit une trappe. 

    - Tadaaaam! fit-il en écartant biens les bras, comme un prestidigitateur à la fin de son numéro.

    Gogotte comprit la première. Elle souleva le battant de la trappe, et se glissa à l'intérieur. Les autres la suivirent, et ils se retrouvèrent tous dans un tunnel non éclairé. L'auréole de l'Ensorceleuse ne suffisait pas à en voir le bout, et Superman décida que le lilliputien avait suffisamment joué le rôle du chef. Il parla:

    - Bon. Etablissons un ordre d'avancée. Toi, l'Ourou-Khaï, tu vas devant. Tu vas faire fuir les méchants. Ensuite, la Barbare, et le Nain.

    - Mais, pourquoi ?

    - Bah, pour la baston.

    - Ah ouaiiis, cooool.

    - Après le Nain, la sorcière...

    - Ensorceleuse!

    - ...pour la magie. 

    - Mais elle peut pas l'utiliser, ricana Bibi.

    - Ta gueule! se récria Ange.

    - Après la sorcière...

    - Ensorceleuse!

    - ... le deuxième nain.

    - Lilliputien!

    - C'est pareil. Enfin, ajouta-t-il en interceptant le regard furibond de Rudolphe, presque. Ensuite l'Elfe, puisqu'il attaque à distance, Supernana et moi.

    - Pourquoi c'est toujours toi le dernier ?

    - Ouais! renchérit Bibi.

    - Bah...heu...pour chorégraphier les bastons. Et puis...parce-que c'est moi le chef! Allez, en route.

    Malheureusement, au bout de quelques mètres, il fut clair que l'on n'y voyait pas assez. Superman demanda à Ange de confier son auréole à Bobo, pour qu'il éclaire la voie.

    - Grrrrblllrrrr!

    - Il dit qu'il veut pas avoir l'air con avec ce truc sur la tête.

    - Dans ce cas, c'est toi qui va la porter.

    - Moi, j'pense comme lui.

    - Je m'emmerde, grogna Rudolphe. 

    Il fut décidé que l'Ensorceleuse et le Nain échangeraient de place, et ils purent se remettre en route. Rudolphe gueula bien un coup parce-qu'il ne voulait pas être directement en voisinage avec Petit, mais un grognement de Bobo suffit à la lui boucler. Gogotte gambadait à leurs côtés, et servait d'éclaireur.

    Ils bifurquèrent à gauche, puis à droite, mais Ange s'arrêta, et ils se rentrèrent tous dedans.

    - Maiiiis!

    - Bordel!

    - C'est quoi ce merdier ?

    - Quoi encore ? soupira Superman, du bout de la file.

    - La barbe du nain me chatouille les pieds! cria Ange de sa voix stridente.

    - Bah file-lui un chouchou pour qui fasse une tresse, et que tu fasses pas chier!

    Ils se remirent en route. Rudolphe avait refusé d'attacher sa barbe, du coup il la tenait sur son épaule pour éviter qu'elle ne traine par terre, ou sur les chevilles de la jeune-fille. Jeune-fille dont il matait tranquillement l'agréable postérieur, généreusement éclairé par l'auréole qu'elle portait, et...

    - STOOOP! hurla de nouveau Ange.

    - QUOIII?!

    - LE NAIN ME MATE LE CUL!

    - Maiquoimainonmaipadutoumaiiliaerreurmainon! ronchonna le fautif.

    - Le Nain, arrête de mater son cul!

    - Mais puisque je vous dit que j'y suis pour rien!

    - Je refuse de marcher devant un pervers! cria de nouveau la jeune-fille.

    Devant elle, la Barbare ricana. Superman menaça le Nain de le laisser tout seul s'il n'arrêtait pas, et ils reprirent leur route.

    - HIIIIIIIIIIYYAAAAA!

    - Quoi, encore ? soupira Superman, fatigué d'avance.

    - IL M'A PELOTE LE CUL!

    Cette fois ci, le chef empêcha le Nain de se défendre:

    - Cette fois, ça suffit! Le Nain, c'est toi qui sera chargé d'ouvrir la prochaine porte piégée!

    - Maicétropinjustejesuioutrévraimenmaiditedonc!

    - Tu as dit quelque-chose ?

    - Va te pendre, tarlouze!

    Il fut interrompu par un bruit de pas précipités. L'Elfe conseilla à tout le monde de se hâter, ce qu'ils firent. Les gobbelins les poursuivaient et, pire, ils semblaient se rapprocher.

    Après avoir bifurqué un peu dans tous les sens, et s'être complètement perdus, Superman pleurnicha:

    - Mais pourquoi personne n'a pensé à prendre de plan ?

    - Y a pas de plan! décréta l'Elfe. Personne n'est censé être jamais venu jusqu'ici!

    - Mais y avait des tas gens dans la taverne...

    L'Elfe haussa les épaules et continua à courir. Ils arrivèrent au bord d'un ruisseau souterrain, et l'enjambèrent. Ils avaient recommencé à courir de l'autre côté quand l'Ensorceleuse eut une idée:

    - Attendez! Je veux essayer un truc!

    - C'est pas le moment de jouer à la poupée!

    - Vos gueules! fit distraitement la jeune-fille. (Elle sortit de son sac un parchemin chiffonné:) Le voila!

    Elle récita l'incantation qui était écrite sur le parchemin, et bientôt l'eau du ruisseau se changea en rideau de flammes en vrombissant. L'Ensorceleuse poussait de petits cris joyeux ("Ca a marché, ça a marché, ça a marché!"), et Petit dû la saisir par la manche pour la faire revenir à la réalité. Ils reprirent leur course, moins précipitée.

    Après être certain qu'ils avaient distancé leurs ennemis, ils s'arrêterent et montèrent leur campement. Ils s'endormirent...

     

    Autre-part, bien en-dessous de là...

     

    Krevure trotinna jusqu'au trône. Les nouvelles qu'il avait à apporter n'étaient pas bonnes. Pas bonnes du tout.

    - Et bien! cria le Patron Tapdur en voyant son conseiller préféré arriver. Ces aventuriers sont-ils morts ?

    - A vrai dire, Maître Tapdur, par une suite de circonstances toutes plus malheureuses les unes que les autres, dans laquelle je n'ai absolumment rien à voir, il se pourrait, peut-être, si on part sur le terrain des spéculations pessimistes, que l'escouade de gobbelins que vous avez envoyé gracieusement sur les talons de nos ennemis, ne soit...ne soit...

    - Ne soit quoi, Krevure ? Réponds!

    - Ne soit... ne soit morte dans un torrent de flammes.

    - QUOI ?

    - Cette magicienne est très forte, votre Grandeur, vraiment puissante, s'empressa de se justifier Krevure, en s'applatissant sur le tapis. Les gobbelins ne sont pas réputés pour leur intelligence, ils se sont jetés dans le feu sans réfléchir, je vous avait bien dit que les minotaures seraient plus efficaces, Patron...

    - Je t'avais dit que les minotaures seraient plus efficaces! gueula Tapdur. Pourquoi ne m'as-tu donc pas écouté, misérable ?!

    - N...navré, Maître, couina Krevure. 

    - Trouve un autre moyen de se débarasser d'eux. Tout de suite!

    - Ce...ce ne sera pas nécessaire, Patron, les aventuriers ont pénétré au septième pallier, là où se trouve le Démon Majeur de Zandramas. 

    - Comment! s'écria Tapdur. Ce démon vit donc toujours impunément dans mon Dojo ?

    - O-oui, Maître. Il ne peut en sortir, souvenez-vous, vous lui avez bien remis les points sur les i...

    Le visage du Patron se fit nostalgique.

    - Ah, oui...c'est vrai que je l'ai bien niqué, ce démon. Ha! Ha! Ha!

    Krevure esquissa un sourire torve et inquiet à la fois, et reprit:

    - Il n'y a vraiment aucune chance que les aventuriers s'en sortent vivants, Maître. Le démon va leur ravaler la face à ces petits crétins, yark ark akr...

    - Silence! Moi seul ait le droit de pousser un rire machiavélique dans ce dojo!" 

     

    *Et ainsi se termine cet épisode.  ... ... ... Ah, mais! La salope, tout de même! Elle va voir ce qu'elle va voir, cette sale garce! Demain, quand elle va revenir au boulot, elle va en prendre pour son petit cul!  C'est pas moi qui vais me laisser avoir pas une femelle, non mais oh, faut pas se foutre de la gueule du bigorneau non plus, hein! Bigorneau elle-même, d'abord! AH, c'est comme ça...ben elle va voir.*

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