• [Partie 3] Limbre

    Je sortis de ma torpeur en happant de l’air avec avidité. M’appuyant sur mes coudes, j’avalai de grandes goulées d’oxygène, tâchant de fuir la sensation d’étouffement qui m’étreignait quelques secondes auparavant.

    Je venais de faire un rêve, un rêve affreux. De sales types m’avaient pourchassée, un inconnu en manteau de cuir avait déclaré mon agresseur en combat à mains nues, et je m’étais évanouie. Non…on m’avait endormie avec un produit. Mon bras me faisait mal à l’endroit où l’aiguille avait percé ma peau.

     

    Une seconde…

    Je me redressai, observai l’endroit où je me trouvais. Les lumières d’une ville s’étiraient à mes pieds, et les nuages bas s’amoncelaient lentement au-dessus de ma tête.                                                                                                                                                   Un claquement sec me fit sursauter, et je me tournai vivement en direction du bruit.

    A quelques pas de moi, un homme dont le manteau de cuir flottait dans le vent m’observai, négligemment appuyé contre une cheminée.

    Je me mis debout avec précipitation et m’éloignait d’un mètre ou deux, encore effrayée par ma récente poursuite.

    « - Ne vous approchez pas!

    - Je n’en avais pas l’intention.

    Suspicieuse, je demandai:

    - Pourquoi suis-je sur un toit ?

    - Parce-que je t’y ai emmenée.

    Je l’imaginai une seconde, s’agrippant aux murs de briques comme Spiderman, m’ayant lancée en sac à patate sur son épaule. Je chassai cette image de ma tête.

    - Et…où sommes nous ?

    - Sur un toit.

    - Je parlais de l’endroit exact.

    - Sur le toit d’un immeuble désaffecté, quelque-part au milieu d’une ville. Une grande ville…

    - …qui êtes vous ?…

    - Moi.

    Il se payait carrément ma tête, c’était clair. Son visage était invisible, plongé dans l’ombre de sa capuche, mais j’aurai mi ma main au feu qu’il souriait.

    - Mais encore ?

    - Suis-moi.

    - Drôle de nom, grognai-je pour moi-même, sarcastique.

    L’inconnu avait bondi par-dessus l’immense cheminée, et disparu. Je me hâtai de le suivre, trottinant maladroitement sur le toit, pas totalement plat. Le vide me faisait tourner la tête, et j’avais du mal à ne pas regarder en bas.

    Mes côtes me lançaient douloureusement, le bras que mon agresseur -je frissonnai à ce souvenir- avec piqué avec l’aiguille me semblait lourd et brulant. Tout en suivant mon guide sur le toit, je fis le compte de mes autres égratignures et éraflures, toutes bénignes. Par contre, mon pyjama était troué à plusieurs endroits et était plus beige que bleu ciel.

    Arrivé à l’extrémité du toit, l’inconnu m’attendit patiemment. Je doutais que nous ayons quitté Londres. De plus, j’apercevais la tour de Big-Ben à l’horizon.

    - Où est-ce-que vous m’emmenez ?

    - Tu verras.

    - Pourquoi vous ne répondez pas ?

    Il s’abstint de tout commentaire et commença à descendre sur l’escalier de secours, rouillé et grinçant. J’hésitais à m’y engager, il s’en aperçut et lança:

    - Si tu veux éviter que Logan te retrouve, tu ferais mieux de ne pas rester camper ici toute la nuit.

    Je compris que Logan était le nom de mon agresseur, et m’engageai dans l’escalier branlant. Retrouver la terre ferme fut un délice discret et silencieux, mais je n’eus pas le temps de reprendre mon souffle, l’inconnu avait déjà disparu dans une petite ruelle. Je lui courais après tant bien que mal, trainant un genoux amoché dans mon sillage.                                                                                                                                   Au bout de plusieurs minutes de marche dans un silence religieux, je trébuchais et du me retenir au mur pour ne pas tomber. Mon guide se retourna prestement, une de ses mains tenant un poignard. Je ne l’avais pas vu dégainer.

    Il rangea son arme et s’approcha de moi:

    - Montre moi.

    - Vous montrer quoi ?

    - Ton genoux. Ca fait deux heures que je t’entends boiter dans mon dos.

    A l’écouter, on aurait dit que c’était plus le bruit que je faisais qui le dérangeait que de savoir que je souffrais. Mais je ne fis aucun commentaire et remontai ma jambe de pyjama.

    - Ils t’ont frappé ? Demanda mon guide tout en palpant mon genoux chaud et endolori.

    - Qui ça ils ?

    Il me lança un regard équivoque.

    - Oh. Eux.

    Il toucha un endroit sensible et un cri de douleur m’échappa:

    - Désolé.

    - Il y en a un qui m’a giflé à deux reprises, fis-je pour me donner une contenance.

    Mais je crois que leur chef, le type au foulard noir, Logan, il ne voulait pas me ramasser en mille morceaux. Je l’ai entendu engueuler ses copains.

    L’inconnu hocha pensivement la tête.

    - Mais comment vous saviez que j’étais sur le point de me faire kidnapper ?

    Il se redressa et fit, l’air de rien:

    - Tu devrais pouvoir marcher jusqu’à là-bas. Ce n’est plus très loin. Appuie-toi sur moi si c’est vraiment trop douloureux.

    Il se trouve que « là-bas » c’était un bistrot à l’allure suspecte, se trouvant trois ou quatre rues plus loin. L’enseigne de l’établissement se balançait avec un grincement lugubre. Le nom n’était presque plus visible, mais je parvins à décrypter les lettres à demi effacées. « L’outre-tombe » . Charmant…

    L’inconnu poussa la porte, et j’en profitai pour m’appuyer discrètement sur le mur. Je ne lui avais pas demandé de me prêter son épaule car, si je doutais qu’il fasse partie de la bande de Logan et de ses acolytes (sinon il m’aurait déjà attachée depuis belle lurette), il n’était pas dit que ses intentions ne me soient pas défavorables, même si son comportement prouvait le contraire.

    L’homme me tint la porte et me laissa entrer la première.

    Je fus aussitôt plongée dans une mer de fumée de tabac, mêlée à l’odeur de transpiration et de d’alcool. Beaucoup d’alcool. Une vieille radio crachotait avec peine des airs de mauvais jazz. Les clients, une poignée d’hommes dispersés un peu partout dans la salle, à l’allure louche et peu avenante, avaient pour la plupart le nez plongé dans leur chope -je n’eus pas le temps de m’étonner sur le fait qu’on serve encore des chopes de bière à notre époque. Avant que les regards n’aient pu se poser sur nous, l’inconnu me poussa en avant en direction du bar, où un tavernier au tablier taché de graisse et… d’autre chose, nous accueillit plutôt peu poliment:

    - Qu’est-ce-que vous voulez ?

    L’homme au long manteau rabattit sa capuche en arrière, juste le temps que le barman le reconnaisse. Il la remit en place aussitôt.

    - Oh. Salut, Jared.

    L’attention du tavernier se détourna de lui pour se porter sur moi. Je tachai de remonter fièrement le menton, mais difficile de paraitre digne lorsqu’on est vêtue d’un pyjama sale et usé à la corde avec un genoux abimé et des cheveux coupés de travers.

    - Celle que tu as amenée la dernière fois était mieux gaulée.

    - Très drôle, Barry. Lou est ici ?

    Le tavernier continua d’essuyer son verre avec son torchon crasseux et désigna un rideau au fond de la pièce. Je ne l’avais pas vu à travers l’écran de fumée.                         De nouveau, les clients nous fixèrent du regard tandis que nous traversions la salle et slalomions à travers les tables, mais l’inconnu me poussait en avant, alors que je mourais d’envie de leur demander s’ils voulaient ma photo.

    Le rideau de velours pourpre masquait en réalité une porte en bois, qui elle-même donnait sur une espèce d’antichambre. Le crépitement désagréable de la radio se fit moins audible, et mes yeux cessèrent de me bruler à cause de la fumée.                    Je compris que le bar devait en réalité être une partie du rez-de-chaussée d’une grande maison, car il y avait une autre porte, et mon guide frappa cinq coup rythmés sur la chambranle.

    - Entrez, fit une voix venant de derrière nous.

    L’homme se retourna avec un sourire amusé, et je fis de même.                                   Une jeune femme d’une vingtaine d’années se trouvait dans notre dos. Je ne l’avais ni vue, ni entendue arriver. D’ailleurs, à part par la porte menant au bar, il n’y avait aucune issue.

    Elle avait les cheveux blonds pâles, qu’elle portait en une longue et haute queue de cheval, qui lui tombait jusqu’au creux des reins. Son corps élancé et aux attaches musclées, que l’on devinait à travers son pantalon de cuir troué et son débardeur noir était nonchalamment appuyé contre le mur. Elle avait le visage pointu et mutin, une petite pierre noire et brillante sur la narine gauche, et de grands yeux clairs.

    Néanmoins, je perçus sa froideur.

    - Lou.

    - Jared, répondit-t-elle en hochant légèrement la tête.

    Elle posa vivement son regard inquisiteur sur moi, mais le dénommé Jared fit comme s’il n’avait rien remarqué, et poussa la porte.

    Elle donnait sur une vaste pièce aux murs blancs et au sol recouvert de vieux parquet usé, comme si un nombre important de personnes l’avait foulé. Les murs étaient recouverts d’un immonde papier-peint à rayures caca d‘oie, déchiré par endroits. Des meubles de salon anciens et démodés trônaient peu royalement. J’avisai aussitôt les portes, donnant probablement sur d’autres pièces puisque, de toute évidence nous nous trouvions dans la pièce principale d’une maison.

    La jeune femme blonde s’enfonça profondément dans un canapé moelleux et croisa les bras derrière sa tête, me fixant toujours des yeux. Jared suspendit son manteau à une patère, et je pus enfin voir son visage en entier.

    Il avait des pommettes légèrement saillantes, des lèvres fines et un regard profond qui, bizarrement, me mettait mal à l’aise. Peut-être à cause de l’étincelle sarcastique qui y brillait. Quelques mèches brunes s’échappaient du bandana qui ceignait son front et tombait devant ses yeux, noirs.

    - Quel bon vent t’amène ? railla la jeune femme.

    - Un certain vent nommé Logan, répondit Jared sur le même ton.

    - Il t’a dis bonjour dans sa langue à lui ?

    - Pas directement. Nous nous sommes croisés alors qu’il discutait avec elle, fit-t-il en me désignant du menton, avant de s’asseoir à son tour.                                            Je restai au milieu de la pièce, ne sachant trop que faire. J’esquivai le regard hostile de la jeune femme et détournai les yeux, mal à l’aise. Il faisait drôlement chaud, tout à coup.

    - Intéressant.

    - N’est-ce-pas.

    - Il faut qu’on parle, poursuivit-t-elle.

    - Parlons.

    La jeune femme était déjà debout, et Jared en fit de même, toujours avec le même sourire serein. Ils se dirigèrent vers une des trois portes, mais il me lança avant de la refermer sur eux:

    - Ne bouge pas. Je reviens.

    Incapable de résister, je boitillai jusqu’à la porte derrière laquelle ils venaient de disparaitre, et collait mon oreille contre le bâtant. Je mis du temps à percevoir le son étouffé de leurs voix.

    - …carrément inconscient! On ne la connait pas, on ne sait pas d’où elle vient, et tu la ramènes ici ? Tu te rends compte à quel point c’est grave et… et STUPIDE de ta part ?!

    - Logan allait la réduire en pièce.

    - Mais bon sang, il aurait très bien pu la décapiter, l’égorger, la jeter dans un puits avec des chaînes aux pieds, l’éventrer et étendre ses tripes dans son jardin que ça m’aurait été égal! Je refuse -je REFUSE tu entends ?!- que tu fasses foirer toutes ces années de couverture pour une gamine crasseuse ramassée dans la rue!

    Je perçus un bruit de pas pressés, comme si la jeune femme faisait les cent pas pour tromper sa colère.

    - Je ne pouvais tout de même pas le laisser la kidnapper. Ca va à l’encontre de ce que mon maître m’a appris. Vois les choses en face, Lou, tu le sais aussi bien que moi.

    - Très bien, reprit la femme en soufflant. Maintenant que tu l’as amenée ici, que comptes-tu en faire ?

    - Lui donner à manger…

    - Amusant.

    - Non, c’est vrai, elle a l’air crevée, cette petite.

    - Jared!

    - Je ferai pour le mieux, comme d’habitude. Tu me connais.

    - Oh que oui je te connais! Et j’aurais mieux fait de te tenir à l’oeil! Tu es incapable de voir de la souffrance ou de l’injustice et de continuer ton chemin sans frémir! Il faut toujours que tu joues à Superman, et voila où ça nous mène!                              Elle s’arrêta un instant avant de lâcher un juron étouffé.

    - Une fois sortie d’ici, cette sale gamine va aller rapporter aux flics tout ce qu’elle est en train d’écouter de l’autre côté de cette foutue porte.

    Je sursautai et reculai précipitamment, mais aucun des deux n’ouvrit.

    - Y a des chances, ouais, fit Jared, sur le ton de la conversation.

    - Bordel de bordel de…

    - Peut-être que si tu arrêtais une seconde d’insulter le monde, on pourrait arriver à une solution qui nous irait à tous les deux ?

    - Oh, mais bien sur! Fit la jeune femme, sarcastique. Pourquoi ne pas carrément l’inviter à se joindre à la conversation, tant qu’on y est ?

    - Pourquoi pas ?

    Je l’entendis jurer une dernière fois, avant qu’elle n’ouvre la porte et déboule dans la pièce, furieuse. Elle me jeta un énième regard mauvais, et quitta la pièce. On entendit bientôt une moto démarrer dans la rue, et s’éloigner dans un crissement de pneus.

    Jared apparut à son tour, et me regarda pas méchamment, mais sans sourire non plus.

    Il me fixa un instant, me mettant effroyablement mal à l’aise, puis soupira avant de déclarer:

    - Tu t’es attiré de sacrés ennuis. T’as faim ?

    ***

    Attablée devant un bol de soupe, je fus plus apte à réfléchir à la situation. Et évidemment, je ne tardai pas à réaliser qu’elle n’était pas bonne.                                      Soufflant sur mon bol pour qu’il refroidisse, je fixais mon hôte d’un air méfiant. Lui, profondément assis dans un fauteuil de grand-mère, me dévisageai silencieusement. Je le devinais prêt à bondir au moindre bruit.

    - Pas la peine de me remercier.

    - Pardon ?

    - Je t’ai quand même sauvé la vie, continua-t-il avec un sourire sarcastique.

    - Je vous l’ai déjà dit, ce type ne semblait pas me vouloir de mal.

    - Oh, non, bien sur que non. Juste te kidnapper. C’est nettement moins dramatique, n’est-ce-pas ?

    Son ton caustique me fit frémir, et je sentis un frisson sinuer sur ma nuque.

    - Qu’est-ce-que vous voulez ?

    - Honnêtement ? Que tu partes. Lou a peut-être raison sur ce point. T’avoir amenée ici était une erreur.

    Je décidai de ne rien répondre, et pressai mes doigts gelés sur le bol brulant. Il y eut un lourd silence, durant lequel je n’osai pas parler. Jared s’était renversé et appuyait nonchalamment son poing fermé sur sa joue, l’air absorbé. N’en pouvant plus, au bout de cinq ou dix minutes qui me parurent effroyablement longues, je demandai:

    - Quoi ?

    - Hein ? Oh, rien.

    Et il se replongea dans sa méditation.

    Pour me donner une contenance, j’avalai une gorgée de ma soupe, et me brulai le bout de la langue. Tachant de ne rien laisser paraitre, je me raclai la gorge.

    - Il faudrait bander ton genoux, quand tu rentreras.

    - Pardon ?

    - Sinon il va mal se remettre, et on sera obligé de le déboîter à nouveau pour le remettre en place correctement. C’est pas très agréable.                                                Interdite, ne sachant trop s’il plaisantait ou non, je préférai de nouveau ne rien répondre. Ce type était sacrément louche.

    Il renversa la tête en arrière pour jeter un coup d’oeil à la vieille horloge suédoise, accrochée sur le mur derrière lui.

    - Ah oui! Quand même. (Il se retourna dans ma direction) Il vaudrait mieux que tu sois partie avant que Lou ne revienne.

    - Je ne comprends pas.

    - Tu ne comprends pas quoi ?

    - Pourquoi je devrais partir.

    Il me lança un regard bizarre, et je m’empressai de rectifier le tir:

    - Oui, enfin non. Je comprends pourquoi je dois partir -d’ailleurs je vais partir. Mais je ne comprends pas pourquoi cette femme vous mène par le bout du nez alors que vous vivez ensemble et que vous avez le droit d’inviter qui vous voulez chez vous. Surtout que je ne suis pas une junkie en manque et couverte de tatouages de gang ou je ne sais quoi, non, vous avez fait une bonne action. Alors je comprends pas.

    Contre toute attente, il éclata de rire, un rire qui contrastait avec son apparence austère, et distante.

    - Je ne comprends pas, mais je risque pas de comprendre si vous ne m’expliquez pas, grognai-je, piquée au vif.

    - Tu n’as pas à comprendre ce genre de trucs pour l’instant.

    « Pour l’instant ? »

    - Non fillette, poursuivit-t-il. Tu vas sagement et gentiment boire ta soupe, et tu vas rentrer chez-toi. »

    Je percutai alors que chez-moi, ce n’était pas ici. Chez-moi, c’était en France, dans un petit coin ensoleillé, avec un bout de ciel bleu, et une petite forêt à côté.                  Chez-moi, Paul n‘était pas là. Paul était en prison et accusé de tentative de meurtre.

    J’avais presque réussi à oublier tout ça, avec les évènements de cette nuit.

    Me souvenir aussi brutalement de ces choses me fit comme un coup de poing au creux de l’estomac.

    Si Jared s’aperçut de mon changement d’humeur, il n’en montra rien.

    Je terminai ma soupe dans un silence de mort, les yeux baissés, effondrée.             Et puis, Jared saisit son long manteau, et je compris qu’il était l’heure que je m’en aille.                                                                                                                                                 Découvrir que mon hôtel était à deux pâtés de maisons du bistrot me fit grincer des dents. Je m’étais attendue à me trouver de l’autre côté de la ville. Mais bon…il semblait bien que mon guide soit quelque peu pince sans rire.                                                       Je ne lui demandai pas comment il savait que je vivais dans cet hôtel. Il aurait à coup sur esquivé par une question, par un sourire moqueur, ou bien rien répondu du tout.

    Jared me quitta devant l’hôtel, sans un mot, me recommandant juste de ne pas faire trop de bruit en me rendant dans ma chambre.

    Avant qu’il ne disparaisse dans la nuit, je l’appelai, incertaine:

    « - Pourquoi vous m’avez…vous êtes bizarre. Comment je peux faire si j’ai besoin de vous à nouveau ? Ce sale type risque de revenir, et cette fois ci il ratera pas son coup. Enfin je pense…et je…je ne sais pas trop… (accablée et incapable d’expliquer la tempête qui s’était levée en moi, je soupirai, secouant la tête.) Je ne sais pas pourquoi, et je ne veux pas le savoir. Mais vous avez mis ce type K.O sans arme et…vous paraissez être le genre de personne que rien ne peut faire chanceler. Et en ce moment, j’ai bien besoin de l’aide d’une personne telle que vous. Vous devez penser que je suis folle, et je m’en fiche pas mal. J’ai un problème, et je pense que vous pouvez m’aider.

    Jared m’avait regardée, de l’autre côté de la rue, et je ne percevais que sa silhouette. Nous nous observâmes un long moment, et il finit par parler, l’air horriblement détaché.

    - Je pense qu’on se reverra.

    - Eh! Mais, attendez! M’écriai-je tandis qu’il tournait le dos et disparaissait dans l’ombre. Je trottai maladroitement à sa poursuite, mais chancela vite. Je du m’appuyer contre le mur, et ne pus que sonder la nuit dans laquelle il s’était enfoncé.

    - Attendez… »

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