• Episode Cinq

    Le Dojo de Trébonnebeuh

    Episode Cinquième

    *Je n'y crois pas! J'y crois PAS! Elle a dit OUI! OUIIIII! On va aller manger dans un bon resto, homard-mayonnaise et omelette norvégienne à volonté! J'y crois pas! Elle a dit oui! Je suis le plus foooooort, youpiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiie! Je suis l'homme le plus heureux de la Terre!!*

    L'équipée s'était mise en quête de Supernana, mais l'adolescente restait introuvable...

    ... Ils l'avaient cherchée toute la nuit, et la fatigue avait lassé leurs pas. Nombre d'entre eux souhaitaient retourner au campement pour s'affaler sur leur litière, et Superman était un des plus particulièrement motivés, dès qu'il s'agissait de faire demi-tour.

    L'Ensorceleuse avait perdu toute sa détermination farouche de la veille, et elle était à présent habitée d'un doute affreux. Et s'ils ne retrouvaient pas Supernana ? Elle préférait ne pas imaginer quel traitement lui réserverait la Barbare, si jamais elle les avaient fait courir pour rien. Malgré ses côtes fêlées, elle n'en restait pas moins particulièrement effrayante.

    Le nain était en train de grommeler avec Gogotte lorsque retentit un hurlement. Le groupe s'arrêta net, en tendant l'oreille.

    - C'était une voix de femme, chuchota l'Elfe. Je mettrais ma main à couper -disons deux doigts- que c'était celle de Supernana.

    La Barbare se tourna vers lui, l'air parfaitement ulcérée:

    - Ah ouais ? Et comment tu peux le savoir, Végéto ?

    Ceux qui n'appréciaient pas trop l'Elfe avaient pris l'habitude de l'appeler Végéto, en raison de son régime exclusivement végétarien. La serveuse d'hier soir avait d'ailleurs tiré une drôle de tête quand il lui avait demandé une salade aux fromage de chèvre.

    *Une petite seconde...Végéto, ça ne vous fait pas un peu penser à Végéta, dans Dragon Ball Z ? Vous savez, ce petit monsieur toujours énervé, qui veut toujours buter Sangoku et finit par devenir gentil à la fin (il m'a trop déçu d'ailleurs, trop une tapette celui-là...   heureusement que Michelle n'est pas là, sinon j'imagine même pas ce qu'elle dirait...c'est son jour de congé...haha!) et oublie ses intentions de détruire la Terre. Un petit exité. Je crois d'ailleurs que c'est même le nom exact d'une fusion entre Sangoku et Végéta, à l'airde de potalas... (oui je sais, j'ai été fan à un moment donné...) C'est encore du plagiat, cette daube!!*

    L'Elfe prit un air gêné, comme s'il craignait que sa déclaration n'agace encore plus la Barbare.

    - C'est à dire que...en plus d'être nyctalope, j'ai une ouïe plus développée que celle des humains...

    La Barbare afficha une mine ébahie.

    - Mais c'est pas vrai ça! Comment ça se fait que c'est toujours les bouffeurs de salade qui récoltent tous les bonus ?!

    - Ce n'est pas pour rien qu'on les apelle le Beau Peuple, intervint Petit.

    - Toi, ta gueule. Et puis de toute façon je m'en fout, c'est un don de merde, ça, et puis...

    Mais la Barbare fut coupée dans son élan, car le hurlement se réitéra. 

    Il y eut un moment de silence, et Petit proposa, timidement:

    - On devrait peut-être aller à son secours ?

    L'Elfe et l'Ensorceleuse approuvèrent, mais les autres se contentèrent de hausser les épaules et de grogner.

    - Holala, mais quelle bande de casse-couilles! cria Petit, tout à fait stupéfait de tant de lâcheté. (il se tourna vers Superman:) T'es son frère! Si tu étais à sa place et elle à la tienne, elle irait immédiatement à ton secours! 

    Le super-héros haussa un sourcil et en fronça un autre.

    - Oui bon, fit le lilliputien en rougissant. Peut-être pas, tout compte fait. Mais c'est elle qui a l'argent.

    - QUOI ? gueula Rudolphe.

    - Bawi, fit Ange. Elle n'avait rien à faire, alors je lui ai donné nos économies... et c'est Superman lui-même qui a dit qu'on devait répartir les taches, ajouta-t-elle précipitamment. Pour établir une égalité du travail dans le groupe, et éviter les discordes, soit-disant.

    - Ah oui, je m'en souviens, ajouta l'Elfe en se tournant vers son amant. 

    - Tu vois que des fois, tu ferais mieux de la fermer, répliqua la Barbare avec hargne, une lueur mauvaise habitant son regard.

    Superman, inquiet de sentir tant de yeux assassins braqués sur lui, recula de quelques pas. Tout cela ne se déroulait pas vraiment de la meilleure des façons. Pas du tout.

     

    Ailleurs...

     

    Supernana était euphorique. 

    "Ca alors! ne cessait-elle de se répéter. Mais quels gros blaireaux! Jamais je n'aurais imaginé que ce serait aussi facile. Profitant du bordel occasionné par notre fuite de la taverne, j'ai pu aisément m'éloigner d'eux, et finir par me faire la malle. Mais quelle bande d'abrutis! Ah! Ah! Même l'Elfe est tombé dans le panneau. Et à moi le butin. Voyons...que vais-je bien pouvoir m'acheter avec tout ce pactole ?"

    Prise d'une intuition, elle s'arrêta et porta la main à la bourse qui pendait à sa ceinture. Un cliquetis résonna agréablement à son oreille. Jamais elle n'avait entendu de son plus musical. Affichant un sourire ravi, l'adolescente s'apprêta à se remettre à marcher -sans trop savoir où aller, mais bon les jeunes n'ont pas de tête, c'est bien connu. L'âge bête, tout ça tout ça. Faut pas trop leur en demander non plus. Non mais oh.

    Au même moment, un pan du plafond, déjà fragilisé par l'éboullement (provoqué par l'Ensorceleuse, quand elle a buté le dragon, se référer à l'Episode Trois) des jours derniers, se détacha et tomba juste devant l'adolescente, qui eut juste le temps de bondir en arrière. Malheureusement pour elle, des chauves-souris, dérangées par le fracas occasionné, s'envolèrent en couinant -un peu comme le lilliputien- et l'aveuglèrent. Elle sentait des ailes membraneuses et frôler son visage, et des trucs gluants tombèrent sur ses mains, qu'elle avait levées en geste défensif. Or, s'il y avait une chose que Supernana n'aimait pas, mais alors là vraiment pas, c'était les chauves-souris. La panique lui arracha un hurlement, qui résonna dans les couloirs. Se débattant vainement, elle se mit à courir, sans voir où elle allait, et ce qui devait arriver arriva. 

    Un second hurlement d'agonie s'échappa de ses lèvres tandis que son esprit devenait brumeux, et qu'une atroce douleur se propageait sur le côté de son crane.

    Peu à peu, elle sombra dans l'inconscience, et un voile noir s'abbatit, masquant sa vue...

     

    - Bienvenue, fit une voix musicale. Cela faisait longtemps que je t'attendais. 

    Supernana ouvrit les yeux en un sursaut. Sa première pensée fut: "OMG."

    En effet, son interlocuteur était un jeune homme plutôt mignon. Enfin, soyons honnête: il était vraiment trop craquant. Un mélange de Brad Pitt et de Léonardo Di Caprio, avec les cheveux de Robert Pattinson. Tout à fait son style. De plus, l'inconnu qui la regardait d'un regard emprunt de douceur, de ses beaux yeux saphir, était entièrement nu. Hormi un pagne blanc qui ceignait ses hanches -d'ailleurs, comment tenait-il ? Il était vraiment attaché lâche, ce pagne-, et de sandalles romaines qui montaient à ses mollets.

    L'adolescente, parfaitement ébahie, le dévisageait sans s'en rendre compte, la bouche ouverte, un mince filet de bave coulant le long de son menton. Mais cela ne semblait pas déranger l'inconnu. Au contraire, son sourire -type Colgate- parut encore plus éclatant, si c'est possible. Il déclara:

    - Bienvenue au Paradis. 

    Il accompagna sa déclaration d'un ample geste du bras, englobant le lieu où ils se trouvaient. Supernana n'y avait pas prêté attention, trop occupée à baver -au sens littéraire du mot- devant le jeune homme blond. 

    Ils se tenaient sur un genre de surface duveteuse et immaculée.

    " Des nuages, songea immédiatement Supernana. On est sur des putains de nuages!"

    Il n'y avait pas de ciel. Ou plutôt: le plafond était magique, et représentait un ciel de nuit étoilé richement, d'un magnifique bleu nuit. Il y avait de petits nuages qui faisaient office de canapés, et d'autres jeunes personnes, occupées à parler avec d'autres garçons, tous plus canons les uns que les autres. Il y avait aussi un buffet, mais ils étaient trop loin pour  voir ce qu'il y avait dessus.

    - Le...Paradis, répéta bêtement l'adolescente. 

    Il faut dire que dans sa vie, à part aux conneries de son pote Superneuneu, il n'y avait pas grand chose auxquelles elle croyait. Le Paradis, l'Enfer, tout ça pour elle, c'était des salamalecs horriblement bidons. Pire: ringards.

    Et pourtant, si elle avait su! Ce Paradis là n'était pas du tout comme celui décrit dans la Bible, ou autre chose.

    - Est-ce-que tout le monde va dans ce Paradis là ? demanda-t-elle subitement, après avoir imaginé le nain, confortablement installé sur un nuage, ou la Barbare en train de parler avec un de ces charmants jeunes-hommes. 

    - Oh, non! s'esclaffa l'inconnu. Ici, seules les jeunes-filles sont admises. Au fait, je m'appelle Cullen. Edward Cullen. J'espère que tu te plairas ici. Il y a tout pour, en tout cas!

    Vivement, il la saisit par le bras, et la fit avancer de quelques pas:

    - Des nuages pour se reposer, lire à l'aise, ou faire...d'autres choses, ajouta-t-il avec un clin d'oeil salace. Les jeunes-hommes comme moi, et les autres, sont là pour ça. C'est notre boss qui a décidé de nous offrir ce travail. De cette façon, si certaines des adolescentes mortent vierges désirent y remédier, elles peuvent le faire une fois clamsées. 

    - Astucieux, souffla Supernana, se demandant déjà si ce système était payant ou pas. Et le buffet, là-bas ?

    - Alcool à volonté. Il y aussi Boby, le jeune rasta que tu vois là-bas, qui est notre dealer personnel. Ici,  tu t'éclates autant que tu veux, y a plus personne pour te faire chier! C'est CA le Paradis, chérie!

    Supernana et le dénommé Edward échangèrent un sourire éclatant de satisfaction. L'adolescente était aux anges. Tout était si parfait. Plus d'adultes pour lui donner des ordres. Plus de chambre à ranger. Plus de vaisselle à faire. Plus de blaireaux à supporter. Ici, elle pouvait se shouter à l'héroïne, personne ne lui dirait rien!

    - J'aime cet endroit! s'écria-t-elle.

    Mais, étrangement, l'expression d'Eward s'était assombrie.

    - Oh. Tu avais un point de survie.

    - Un quoi ?

    - Apparamment, nos routes ne doivent pas encore se croiser. Et merde. C'est dommage, t'avais l'air d'être un bon coup. J'espère qu'on se reverra (il ajouta, après un deuxième  c lin-d'oeil coquin:) Essaie de ne pas mourir trop vieille, le Paradis des Jeunes Femmes n'est pas tout à fait semblable à celui-là. C'est Georges Clooney qui dirige, là-bas. A bientôt! <3

    La jeune fille étouffa un hoquet quand elle sentit un genre de crochet la tirer en arrière, au niveau du nombril. Elle put voir une dernière fois le sourire figé d'Edward, avant que tout ne se mette à tourner, tourner.

    Quand elle ouvrit les yeux, toute la bande de blaireaux était là, à l'observer comme si elle était une bête de foire. 

    Aussitôt, une affreuse douleur lui poignarda la tempe, et elle hurla de nouveau en voyant une chauve-souris, perchée sur l'épaule du nain. La bestiole semblait la fixer de ses petits yeux malsains et malveillants. Elle s'évanouit.

     

    - Ah ben bravo! railla le nain. Elle est encore morte.

    - Mais non, répliqua l'Elfe en prenant le poul de la jeune fille. Elle est juste tombée dans les pommes. 

    - T'étais pas censé la ramener à la vie ?

    - Si, grace à son point de survie. Mais ça ne fait que ressusciter, ça ne répare pas les dommages infligés au corps, ou à l'esprit. C'est pour ça que j'ai demandé à l'Ensorceleuse de préparer un sort de soin, et...

    - Ca va, ça va, on a compris, l'interrompit la Barbare.

    - Ouais, on s'en branle, de tes explications, Végéto. Est-ce-qu'elle a l'argent ?

    L'Elfe se redressa avec une lenteur étudiée, et répondit en fixant le nain sans ciller:

    - Oui, elle a l'argent. Je suis sûre qu'elle sera enchantée d'apprendre à quel point vous avez été inquiets pour son sort.

    Pendant ce temps, Ange s'était approchée à la va-vite du corps inanimé de Supernana, et appliquait une étrange pâte visqueuse à l'endroit de sa blessure. La jeune fille avait la peau du côté droit du crane arrachée, et l'on appercevait l'os. 

    - Mais comment elle a fait pour crever ? demanda la Barbare, stupéfaite.

    - Elle a du avoir peur des chauves-souris, courrir, fit Petit, et se cogner contre le mur qu'elle n'avait pas vu durant sa fuite. Le choc a dû la faire s'évanouir, et elle est morte de l'hémoragie.

    Le groupe se regarda, l'air circonspect. Le nain demanda tout haut ce qu'ils pensaient tous tout bas:

    - Mais... ça fait pas un peu con, comme façon de mourir ?

    Au même moment, grace à un remontant administré dans une veine, Supernana revint à elle. Elle fixa un moment le plafond, l'air hagard.

    - Ca va, ma petite soeur chérie ? demanda Superman, parfaitement hypocrite. Rien de 

    cassé ?

    - Où est... Edward ?

    - Edward qui ?

    - Connais pas d'Edward moi.

    - Edward Cullen est un Dieu très connu, dans la religion adolescente, affirma l'Elfe, songeur. Elle a surement été reçue au Paradis...

    - Un Dieu de quoi ? demanda Petit.

    L'Elfe afficha un air gêné, et piqua un fard.

    - Heu... c'est un Dieu aphro...aphrodisiaque, tu vois.

    - Aphro quoi ?

    - C'est...c'est un Dieu du sexe, lâcha l'Elfe presque sans articuler. Toutes les jeunes filles fantasment sur lui, si tu veux. Il est plus le symbole de la débauche adolescente que de l'amour. On dit que sur certains des autels érigés à son honneur, on retrouve des paquets de préservatifs, certains utilisés, d'autres pas. 

    Gogotte avait soudainement pris un air intéressé.

    - Mari ?

    Rudolphe étouffa un rire sarcastique:

    - Si tu savais toutes celles qu'il se tape là-haut, ma pauvre!

    Supernana, agacée qu'on fasse si peu cas d'elle, cria:

    - Où est Edward ?! Je VEUX Edward!

    - Il est pu' là, ton Edy' chéri,  ricana la Barbare, l'air parfaitement à l'aise, appuyée nonchalamment sur le manche de sa hâche. Végéto t'a ramenée à la vie avec ton seul et unique point de survie.

    L'adolescente ouvrit les yeux gros comme des soucoupes et fixa l'Elfe.

    - Ce n'est pas vrai, n'est-ce-pas ?

    - Et bien...

    - Edwaaaaaaard, sanglotta la jeune-fille, perturbée.

    - Mais rassure-toi, poursuivit la Barbare. Comme tu avais un seul point de survie, ça veut dire que la prochaine sera la bonne. 

    Une étincelle s'alluma dans les prunelles de l'intéressée, qui s'écria:

    - Tranche-moi le cou avec ta hâche!

    - Non! intervint l'Elfe alors que la Barbare amorçait le geste fatal qui couterait la vie à l'adolescente (et ce avec un sourire béat) Si tu te suicides, ou si tu ordonnes ton exécution, ce qui revient au même, tu iras en Enfer, pas au Paradis! L'Enfer est géré par un vieux pervers tout frippé, et toutes les personnes travaillant là-bas vieillissent prématurément. En quelques heures, tu te retrouverais dans un corps de grand-mère!

    Horrifiée, Supernana se remit à sanglotter. Gentiment, Gogotte s'approcha pour lui tapoter l'épaule. 

    - Mari-mari, mari, fit-elle d'un air sérieux.

    - Grrrmmmmbbblll, intervint l'Ourou-Khaï.

    - Il dit qu'il est d'accord avec le truc, fit la Barbare.

    - Et qu'est-ce-qu'a dit le truc ? demanda Petit.

    - Hé! Gogotte n'est pas un truc! se récria Rudolphe.

    - Ca, j'en sais rien, je cause pas le truc.

    - C'est truquement truc, admit Petit, d'un air fataliste. Truc de truc, hein ?

    - Truc-truc, admit la Barbare, la mine funèbre. 

    Et seule, dans les couloirs déserts, résonnait la plainte de Supernana.

     

    * Et c'est ainsi que ce termine cet épisode... boarf, allez j'm'en fout, Michelle n'est pas là de toute façon... on a vraiment rien appris dans cet épisode, si ce n'est que Supernana aimait Robert Pattinson. Oh, pour sûr, c'était un épisode bourré de plagiat! On a eu...on a eu quoi, en tout, là ? Dragon Ball Z, Twilight, et le parler Schtroumpf à la fin...A croire que les scénarsites n'avaient vraiment plus une seule goutte d'imagination quand ils ont écrit ça... bon c'est pas le tout, mais faut que j'aille me préparer pour mon dîner avec Michelle, moi... humpf... cravatte ou noeud papillon ? Je tiens à être sur mon trente-et-un ce soir. La petite me fait de l'effet. Ce n'est que pour la mettre dans mon lit, bien sûr. Bien sûr... bon alors, cravatte ou noeud pap' ? Cravatte. Oui, mais...la bleue rayée, ou la noire unie ? Et quelle veste mettre avec ? Et quelle chemise, et quelle paire de chaussure, et...*

     

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