• Bouuuh... que j'en ai honte... 

    Qu'est-ce-qu'il est laid! Qu'est-ce-qu'il est moche! Beurk! 

    Je me demande même comment je fais pour vous montrer un truc aussi immonde. Je ne dis pas souvent du mal de mes dessins, mais là, c'est une patate atomique. Il ne me ressemble même pas, en plus... enfin, pas trop. Disons qu'à part les cheveux, la ressemblance est maigre...

    Pour ceux qui se poseraient la question, oui, je fais un peu la gueule! xD Mais en même temps, non. J'étais concentrée. Nuance! 

    Je cause, je cause...

    (on dirait un mort-vivant... pis elle a une tête de pastèque)

    *va se cacher loin*

     

    Autoportrait

     

    NB: Oui, y a un vilain coup de gomme sur l'oeil droit. J'en ai vraiment bavé, avec celui-là. Le papier était tellement abimé que le graphite ne l'imprégnait plus. Du coup, on voit encore la trace...


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  • Je vous l'avais promis! Vous l'avez attendu, sagement, gentiment, patiemment... et vous pour remercier de votre patience hors du commun, que dis-je! Légendaire! Je vous un gros bisou SMACK! 

    Bon. Je ne vais pas vous mentir, ce serait malhonnête (hoho vilain mot!), j'ai eu pas mal la flemme de le terminer. Le dessin en lui-même ne casse pas des briques, il est correct, propre. C'est ce qu'on demande d'un tuto, non ?... Bon bon ok, je vous le montre. (Comment ça je parle toute seule ?...)

    Lire la suite...


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  • Questionnaire Proustien...



    Que représente pour vous le paradis ?

    Une porte immense, grande ouverte, avec une forêt derrière.

     

    Que représente l'Enfer ?

    Un gouffre sans fond, dans lequel je tombe, avec les cris d'agonie des gens que j'aime, et que je suis incapable de secourir.

     

    Quel est pour vous le comble de la misère ?

    Ne plus savoir si on aura assez de sous pour acheter du pain le lendemain.

     

    Votre qualité préférée chez l'homme ?

    La patience et la gentillesse, je dirais!

     

    Votre qualité préférée chez la femme ?

    L'intelligence, la beauté (ouais je suis clichée... mais j'ai une vision personnelle de la beauté que je vous expliquerai peut-être un autre jour, à l'occasion(pis c'est subjectif, D'ABORD! NA!)), et le sens de la repartie.

     

    Votre vertu préférée ?

    La loyauté, p'tet. (Je lis trop la Belgariade...)

     

    Ce que vous appréciez le plus chez vos amis ?

    Le fait qu'ils soient toujours d'accord pour écouter ce que j'ai à dire, même si c'est mélo, pas intéressant et totalement stupide, héhé. Je les choisis bien!

     

    Pour quelles fautes avez-vous le plus d'indulgence ?

    Celles que l'on fait par manque d'expérience.

     

    Le principal trait de votre caractère ?

    Adorable têtue, bornée... chiante 

     

    Votre principal défaut ?

    Je veux toujours avoir le dernier mot... sisi, essayez de vous disputer avec moi, vous verrez. Ca va durer des heures. Je suis aussi très, très timide.

     

    Votre principale qualité ?

    Sociable créative, imaginative... vous me donnez trois mots, je vous écrit une histoire entière! (Je l'ai fait avec Quassoulet, je vous posterai peut-être ça...j'étais tombée sur 'casis, stalactite et tronçonneuse'...)

     

    Votre drogue ?

    Les bouquins!! (ou Grease )

     

    Votre rêve de bonheur ?

    Une maison, un grand jardin, un namoureux, de zolis nenfants blonds ... et un berger allemand. (Pas très original, hein ? Ca, c'est parce-que je ne dis pas que mon travail sera de trouver Charlie.)

     

    Quel serait votre plus grand malheur ?

    Beuh. Que tout le monde meurt et qu'il ne subsiste que des rats. Je hais les rats.

     

    Où aimeriez vous vivre ?

    En Norvège! Ou à Bècherel...


    Qui auriez-vous aimé être ?

    Belle dans la Belle et la Bêteuuuhhh! (Ah ? Quelqu'un en vrai ?...) Quelqu'un de bien, j'pense. Enfin, ça veut pas dire que je suis une trainée canibale et sado-mazo, hein. Rassurez-vous!

     


    Questionnaire Proustien...Le don de la nature que vous auriez aimé avoir ?

    Pouvoir faire pousser des fraises en dix secondes, et à n'importe quelle époque de l'année, ça compte ? Sinon, le don de guérir avec de la magie, des étincelles blanches, la totale quoi. Genre, trop la classe!

     

    Aimez-vous le sport ?

    Oui, quand c'est mon cheval qui fait tout. Non, j'aime beaucoup le sport, je fais du judo aussi! J'adore courir... mais j'oublie de respirer. Du coup, je cours pas longtemps. (Tss... je vous vois en train de vous bidonner derrière vos écrans... MECHANTS! T_T )

     

    Votre occupation préférée ?

    Lire, écrire, dessiner et... regarder les paquerettes pousser.

     

    Votre occupation principale ?

    Celle qui nous vient en priorité, ou celle qu'on pratique le plus ? Bon allez, je réponds aux deux! 1) Ma La santé de mes proches, toussa toussa, 2) lire.

     

    Vos prénoms favoris ?

    Mary, Thibault, Isabeau, Jared (même si je n'appellerai pas mon fils comme ça, Dieu merci! (comment ça c'est contradictoire ?)), Caleb (idem), Louis, Nathanaël... faut pas que j'ai plus d'une fille, en fait. Sinon, je vais galérer... xD

     

    La couleur que vous préférez ?

    Violet, rose pâle, orange, vert pomme, corail... les couleurs qui donnent la pêche!

     

    La fleur que vous aimez ?

    Les roses rouges et blanches, les marguerites et les marguerites colorées (oui ça existe mais je me rappelle plus leur nom exact!)

     

    L'oiseau que vous préférez ?

    Le pingouin. 

     

    L'animal que vous préférez ?

    Les bébés éléphants. (Ah, c'est pas valable ? Pourtant, c'est trop mignon!) Les ânes, alors. J'aime bien les chats, aussi. Si je pouvais me réincarner, je voudrais être un chat. C'est cool, les chats. C'est mignon, donc on te caresse, et on te laisse la place devant la cheminée. Tu peux te planquer partout, t'es souple, et tes yeux ont une transformation Power-Ranger. Et puis quand t'en as marre de te faire tripoter, hop! un coup de griffes, et t'es peinard. J'adorerai être un chat.

     

    Vos auteurs favoris, quel que soit le genre ?

    Alooors, en vrac: J.K Rowling, Marie-Aude Murail, St. Exupéry (bon j'en ai lu qu'un, et alors ?), Zola (même réflexion! on s'en fout! c'est la démocratie, on est libres!), David Eddings...

     

    Vos compositeurs favoris ?

    Heu... Michel Berger et heuuu... Matthieu Chedid! (Quelle surprise...)

     

    Votre peinture favorite ?

    J'aime pas la peinture. Je m'y suis jamais intéressée.

     


    Questionnaire Proustien...







    Votre réalisateur favoris ?

    Tim Burton <3

     

    Vos héros/héroïnes dans la vie réelle, la fiction et l'Histoire ?

    Silk, le Professeur Mc Gonagall, Matthieu Chedid (LOL), Iron Man, Spiderman, Wolverine (oui, j'aime Marvel.)... la Belle ET la Bête...

     

    Les caractères historiques que vous détestez le plus ?

    J'en ai absolument aucune idée. Proust parlait d'écrivains, ou de types de l'Histoire ? Si c'est la deuxième hypothèse, je dis Hitler et Staline et Lenine et Pétain au pif \o/ (pour sauver les vases... )

     

    Ce que vous détestez par-dessus tout ?

    Les faux cul et les lèches-bottes. Ah, et les fausses victimes qui t'envoient bouler quand tu t'inquiètes pour de vrai.

     

    La réforme que vous estimez le plus ?

    Ben heu... chais pas! Probablement le droit de vote pour les femmes... et quand Moïse a réussi à libérer les Hébreux de l'esclavage! (ah bon, c'est pas une réforme ?!)

     

    Le fait militaire que vous admirez le plus ?

    Heu... le non-fait militaire de la Suisse durant la Première Guerre Mondiale. Non, j'en ai aucune idée.

     

    Etat présent de votre esprit ?

    J'ai envie de chocolat.

     

    Avez-vous un regret ?

    J'aurais du prendre du chocolat tout à l'heure en descendant chercher du coca.

     

    Comment aimeriez-vous mourir ?

    Comment c'est trop glauque, ces questions...  en dormant, sans m'en rendre compte. 

     

    Votre devise ?

    Heu... rester fidèle à soi-même et ne pas oublier ses principes, et se contre-foutre de l'avis des autres ?...


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  • Les héros de Trébonnebeuh... héhé! Vous les reconnaissez ?

    De gauche à droite:

    Bibi et Bobo les inséparables, l'Elfe (ou Végéto, son vrai prénom n'est pas encore connu (enfin moi je sais mais pas vous-heuu! )), Superman, Ange l'Ensorceleuse, Hédouin (vous ne le connaissez pas encore!), Gogotte, et Supernana.

    En bas à gauche, il y a Petit, et au millieu, tenant une chope de bierre, Rudolphe le Nain au Nez Rouge. Ne faites pas attention à sa main. SURTOUT PAS!

     

    (cliquez sur l'image pour la voir en entier)

    Trébonnebeuh


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  • Ca faisait un bail que je n'avais pas dessiné de bébé... je crois que ça se voit. J'en suis assez contente quand même, notamment pour la bouche et l'ombrage.  

    bébé


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  • Cédant sous les suppliques.... 

     

    Cendrillon 2

     

    La salle de bal était illuminée par de lourdes guirlandes scintillantes, dont la lueur dorée caressait les courbes des danseurs. Ceux-ci se déplacaient avec grace sur le marbre blanc, suivant le rythme de la musique, et leurs visages étaient heureux. Nous connaissions certaines de ces personnes et, inconsciemment peut-être, je ne pus m'empêcher de remarquer que la robe de la Duchesse d'Erat était froissée.

    Lorsque j'en fis la réflexion à ma mère, celle-ci serra les dents pour s'empêcher de répondre.

    " Rappelle-toi, Cendrille, fit-elle d'un ton péremptoire. Tu as promis de bien te tenir!"

    Docilement, j'hochai la tête. Comment aurais-je pu refuser un tel service à ma tendre mère ? Et puis, cela ne m'était pas agréable. Javotte m'avait longuement expliqué que la compagnie d'un jeune homme en bonne santé, et aux traits réguliers, n'était pas forcément un calvaire. Sans oublier qu'il était riche. Avec son argent, je pourrais m'acheter un aspirateur!

    Ma mère me guida à travers la foule du tout peuple rassemblé, jusqu'à un immense trône, installé entre deux pilliers marbrés de vert de jade. Il y siégeait un homme, souffrant ma  foi d'un léger embompoint. Il couvait du regard un adolescent monté en graine, qui ne devait pas avoir plus de treize ans. Le garçon, en plus d'avoir l'air stupide, contemplait ma mise avec une ardeur renouvelée. Oh, ciel! Pudiquement, je ramenai ma main à mon corsage.

    - Votre Majesté, scanda ma mère en s'inclinant bien bas devant notre monarque. C'est un réel plaisir de sentir votre présence parmis nous.

    Le vieil homme écarta ses paroles d'un geste dédaigneux de la main, et dit:

    - Assez de bêtises! Ferdinand, va donc faire mumuse avec la demoiselle, comme je te l'avais dit. 

    Le dénommé Ferdinand s'approcha de moi d'une démarche saccadée, comme s'il peinait à placer un pied devant l'autre.Nous nous fixâmes un long moment, puis, comme parcourue d'un électrochoc en croisant le regard de ma mère, je fis une réverence. Anastasie m'avait beaucoup fait répéter cette révérence, car elle jugeait la mienne peu convenable. Ce n'était tout de même pas ma faute si je ne pouvais m'empêcher de ramasser les moutons de poussière qui trainaient sur le tapis, si ?

    - Votre grace, m'empressai-je de minauder en papillonnant des cils, comme convenu.

    - B-bon-bon-bonsoi-soir, bégaya l'adolescent. Je contemplai un instant ses boutons d'acnée et ses épaisses lunettes qui floutaient ses yeux, avant de sourire. Il me fallait cet aspirateur.

    - Vous pardonnerez aisément mon manque de pudeur, votre Altesse. Accepterez-vous de valser avec moi ?

    - Oh ou-oui. B-bien sûr. 

    Tendant élégamment le bras à mon partenaire, je l'entrainai vers la piste de danse. Les couples s'écartèrent pour nous observer, et j'en vis quelques-un rire derrière leurs mains.

    Pourquoi riaient-ils ? Nous n'étions pas plus laids qu'eux! Enfin, pas moi.

    Un soupçon me troubla: et si le Prince Ferdinand avait un mouton de poussière sur lui ? 

    Ni une ni deux, je me mis à quatre pattes et lui tournai autour, recherchant le moindre grain de saleté.

    - Ma D-Douce... que f-faites vous ?

    - Oh, rien du tout! m'écriai-je en soufflant pour dégager la mèche qui m'était tombée sur les yeux. J'admire votre sol en marbre.

    Une lueur d'intelligence traversa les yeux marrons du Prince, et il récita:

    - Saviez-vous que le marbre est une roche métamorphique dérivée du calcaire, existant dans une grande diversité de coloris, pouvant présenter des veines, ou marbrures (veines et coloris sont dus à des inclusions d'oxydes métalliques, le plus souvent). Certains types de marbres portent des noms particuliers, par exemple le cipolin ou la griotte. Certains marbres, comme le vert antique, composés de calcaire et de serpentines, sont des ophicalces. Le mot vient du latin marmor. La sensation de froid que l'on a en touchant du marbre, bien qu'étant à la température ambiante, est due à sa forte effusivité thermique.

    Lorsqu'il eu terminé son exposé, il darda sur moi son regard passif. Incapable de dire quoique ce soit d'autre, je fis:

    - Oh, oui, ça doit être facile à nettoyer!

    La musique reprit, et nous nous mires à tournoyer. Après plusieurs minutes, alors que le pieds de Ferdinand enfonçait le miens pour la cinquième fois, je m'obligeai à faire la conversation, en pensant très fort à mon aspirateur.

    - Votre Altesse, pourquoi le Roi votre père vous a-t-il nommé Ferdinand ?

    Aussitôt, le visage de mon cavalier se durcit en une moue boudeuse.

    - Ferdinand est m-mon deu-deuxième pré-prénom, il trouve qu'il me v-va mi-mieux que Phillipe. Ph-phillipe est un nom de Roi, v-vous savez. J-je n'ai pas l'é-étoffe d'un R-roi.

    Un sourire sincère étira mes lèvres, attendrie que j'étais devant le minable spectacle qu'offrait ce garçon.

    - Mais vous n'avez que treize ans! Laissez le temps à votre Moi Profond et Intérieur de ressurgir! Vous y arriverez très bien, j'en suis sûre. 

    - Mon p-père est mon-monté sur le t-trône alors qu'il n'avait que neuf ans.

    - Et bien vous, vous prenez le temps de perfectionner votre habilité à règner, voila tout. Oh, regardez! Il n'y a presque plus personne sur le balcon. J'ai envie de prendre l'air, toute cette danse m'a donné chaud, pas vous ?

    "Si, si", grommela Ferdinand, m'emboîtant le pas.

    - Oh-oh, il y a de la poussière sur vos moulures au plafond, votre Altesse.

    - C'est po-possible, la gouvernante est m-morte la s-semaine dernière, et p-personne n'a p-pensé à la remplacer, de ce-ce fait, il règne une pa-pagaille monstrueuse dans le pa-palais. Vous saviez que ces moulures ont plus de deux-cent ans ? Elles ont étées moulées, puis peintes, par deux artistes célèbres: De la Castagna, et Robinsson. De la Castagna s'est bien évidemment inspiré du style néo-gothique, tandis que Robinsson lui a préféré le modernisme pur. A ne pas confondre avec le modernisme faux-cul, car celui-ci n'est pas vraiment moderne, vous comprenez ? Il y a aussi le modernisme hypocrite, mais cette mode nous vient de nous cousins d'Amerique, et...

    - Dites-moi... fis-je soudainement. Accepteriez-vous de me prendre pour femme ? Je veux dire, il y a quelque-chose que je veux absolumment, et avec votre argent, je pourrais me l'acheter. Je sais que c'est un peu précipité, mais je n'en peux plus d'attendre, j'espère que vous n'y verrez de ma part qu'un empressement juvénile, et... et amoureux.

    A mon plus grand désespoir, Ferdinand me fixa de ses yeux globuleux, sans prononcer le moindre son. Sa bouche ouverte était suffisamment explicite quant à l'état mental dans lequel il se trouvait.

    - Ouais bon, ben, j'vais chercher d'la vodka, fis-je, reprenant sans m'en appercevoir l'accent dédaigneux de ma petite soeur Javotte.

    Celle-ci m'avait conseillé d'utiliser de l'alcool fort, si jamais le Prince rebutait quelque-pas à toute idée d'unir nos coeurs à jamais. Je me fis la réflexion qu'elle me rebutait à moi aussi. Unir mon coeur à jamais avec un Prince grand, beau et fort, ayant assez de sous pour m'acheter un aspirateur, ça d'accord. Mais là, il ne s'agissait que d'un adolescent, bête comme ses pieds, bégayant tout le temps sauf lorsqu'il sortait sa science. Il n'était même pas joli à regarder. 

    Dégoutée, je saisis au passage un verre sur un plateau, que tenait un serviteur. J'en avalai le contenu d'une longue gorgée, et reposai le verre sur un autre plateau ambulant.

    Arrivée au bar, je dus me forcer un passage de force à travers l'épaisse masse puante, suante, de tous ces ivrognes. Lorsqu'enfin je pus me saisir d'un verre de vodka, je bousculai un homme qui prenait toute la place de toute manière, et le contenu de nos verres respectifs s'écrasèrent sur le sol, verres y comprit.

    Il y eut un moment de flottement, durant lequel tout le monde prit conscience de ma nature profonde. Un murmure parcouru la foule: C'est la folle, c'est la folle!

    Je me jetai au sol, frottant le marbre de mes mains pour nettoyer, couinant: Hiiii c'est sale, hiiiiiii ça coupe, hiiiiiiii!

    Un cri résonna dans la grande salle, et une poigne solide me repoussa. Je tombai sur les fesses, tandis qu'un homme vêtu d'une blouse -un docteur- nettoyait mes mains. Nettoyeeeeer....

    - Laissez-moi nettoyer, laissez-moi nettoyer!

    Je me mis à mordre, frapper, hurler, et un cercle se forma alors autour de moi, tandis que le médecin me relâchai, couvert de griffures. 

    Les gens riaient, se moquaient, mais ça m'était égal. Une silhouette apparu au-devant de la foule, et je reconnus ma mère. 

    - Cendrille, siffla-t-elle, le visage rouge de colère. CENDRILLE! Viens ici tout de suite!

    - J'arrive, mère, laissez-moi juste le temps de terminer ceci, j'ai presque fini...

    - TU VIENS TOUT DE SUITE, OU JE TE DONNE UNE FESSEE CUL-NU DEVANT TOUT LE MONDE!

    - Non, non, pas la fessée cul-nu, pas la fessée cul-nu! couinai-je en me redressant. 

    Ma mère me saisit par la manche de ma robe, déchirée en lambaux par les tessons de verres. Elle fendit la foule, se crispant un peu plus sous les moqueries,  et nous sortîmes enfin de l'enfer de la salle de bal. Je me fis la réflexion d'en parler à Javotte un jour, ça pourrait peut-être lui inspirer une idée de film d'horreur gorre. Ma mère m'entraina sur le perron à une vitesse folle, et je sentis une de mes pantoufles se déchausser.

    - Mère, mère, attendez! J'ai perdu une chaussure!

    - Je refuse de rester un instant de plus dans cet endroit! cria-t-elle. 

    Nous nous engoufrâmes dans la calèche qui nous attendait au bas des marches. Ma mère se laissa tomber sur le siège, et poussa un profond soupir en plongeant la tête entre ses mains.

    - Tumapofondémendéçue, entendis-je.

    - Pardon ?

    Ma mère releva la tête de quelques centimètres:

    - Tu m'as profondément déçue.

    - C'est la faute à cet homme! Il a fait tomber nos verres, et...

    - Je pense qu'il serait préférable d'envisager un autre plan de carrière pour toi.

    Je gardai un silence poli, attendant la suite. Oubliant son rang, ma mère s'étendit de tout son long sur le siège, et déserra son corset.

    - Pourquoi pas paysanne ? Tu aurais des tas de choses à nettoyer.

    - Oh, ce serait avec plaisir, mais... et mon aspirateur ?

    - En économisant, tu pourrais te l'offrir au bout de quelques années.

    - Oh, fis-je, déçue.

    - Ou tu demanderas à Javotte. Je crois qu'elle a l'intention de 'pécho' le fils de la Baronne Bourdu. 

    - Mère, fis-je en rougissant comme Anastasie. Comment parlez-vous donc!

    - A cette heure, plus rien ne m'atteint. (elle poussa un second soupir:) Enfin bon, je suppose que tu ne l'as pas fait exprès. Qui sait. Peut-être que Javotte voudra t'embaucher en tant que femme de ménage, lorsqu'elle sera baronne. Je lui en parlerai.

    - Oh, mère! Ce serait merveilleux!

    - En attendant, je ne veux plus entendre parler de... de poussière, ou d'aspirateur. Balaie dans ton coin si ça t'amuse, mais n'embête plus les autres. C'est bien compris ?

    Je m'empressai d'acquiescer, et finis par rêver à mon prochain travail.

    Lorsque la calèche s'arrêta dans la cour de notre manoire, je me précipitai à l'intérieur, trotinnant jusqu'à la chambre de ma plus petite demie-soeur.

    J'enfonçai la porte, et hurlai:

    - Javotte, Javotte, Javotte! 

    Une forme sombre gigota sous la couette, et je la lui arrachai. 

    - Tu veux bien m'engager comme femme de ménage, dis ? Dis oui, dis oui, dis ouiiiiiiiiiiiii!

    Le visage blaffard de l'adolescente émergea, les cheveux ébouriffés. Elle me fixa quelques secondes, la bouche patteuse, et finit par lâcher:

    - Toi, t'as pas réussi à pécho l'Phillipe."


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