• Y a des jours comme ça, où tu n'as pas envie de sortir de chez-toi, où ton seul souhait est de rester tranquille peinard devant un bon bouquin, où à geeker (comprendre passer la journée devant la TV ou l'ordinateur comme une loque). 

    Y a des jours comme ça, les gens te sortent par les yeux, t'as envie de voir personne, juste qu'on te fiche une paix royale. Même le cuicui des oiseaux t'abhorre. Sans parler du facteur, qui vient sonner à la porte pour te remettre un colis venant de Cacafouille les Oies, d'une personne dont tu n'as JAMAIS entendu parler de ta vie. Passons.

    Donc, tu restes peinard dans ton plumard (wah ça rime) à bouquiner (ou à geeker) en pyjama, avec une tête de dinosaure et la crinière de Simba mal réveillé.

    (Vous avez lu ou vu Bridget Jones ? Quand elle traîne chez elle lamentablement en attendant le grand amour et en buvant de la vodka et en chantant sur du Celine Dion trépassé ? Ben c'est un peu ça.)

    Et puis, t'en as marre de lire, alors tu te lèves, tu bois un verre de coca (parce-que y a pas de vodka chez-toi (et puis même, si t'aimes pas l'alcool (comme moi (regard de petite sainte )) tu prends du coca quoi)), et tu regardes par la fenêtre, non sans maudire avec délectation et application les oiseaux piaillards qui te déchirent les oreilles. 

    Tu réfléchis. Tu sais pas pourquoi, tout d'un coup, p'tet que la fleur dans ton jardin (jonquille sauvage ? ) t'as inspiré, ou que le soleil a fait étinceler le toît du voisin, tu sais pas. Sur le coup, tu penses pas trop à ça.

    Commence alors un débat psychologique d'un niveau très élevé, à faire pâlir d'envie Einstein et Proust et Kant et je sais plus qui. N'oublie pas que tu es dans un état préhistorique longue conservation, donc c'est un miracle que tu parviennes à constuire UNE pensée cohérente. 

    Tu te dis:

    "- Est-ce-que je vais passer le reste de ma vie comme ça, à gueuler sur des piafs et boire du coca qui n'a plus de bulle, à lire ou mater la TV en pensant à rien, et à me demander pourquoi, mais pourquoi je suis toujours célibataire, pourquoi j'ai pas de copain, POURQUOIIIII alors que j'ai une tête d'évadée d'hôpital psychiatrique ?"

    Et là, tu trouves la réponse, mais faut dire aussi que dans ton état, tu t'en fiches pas mal -tu pleureras plus tard. Tu te dis qu'entre être l'épouse d'un avocat richissime et être couverte de bijoux MAIS triste comme les pierres, à tourner en rond dans une superbe maison vide, OU être une loque dîplomée de l'Université des Fainéants MAIS vivre heureuse et faire ce que tu veux en envoyant chier les règles de bienséance, ton choix est fait.

    Tu te ressers un verre de coca.


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  • Peu après leur rencontre avec l'inconnu hystérique, Utz et Gandoulf avaient jugé plus prudent de l'emmener à l'abri dans la chaumière de ce premier. En effet, malgré la neige, il n'était pas rare que les lilliputiens aillent se balader en forêt. Et, dans l'état actuel de l'inconnu, il était dangereux de le laisser en liberté. Il risquait d'arracher la tête de quelqu'un avant de l'immoler par le feu.

    Utz épiait l'inconnu d'un air méfiant, tentant de décrypter ses intentions à travers l'obscurité de son capuchon. Pourtant, l'étranger paraissait calmé, et fixait le feu d'un air plutôt jovial.
    Gandoulf semblait lui aussi faire preuve de méfiance, et avait poussé un fauteuil devant la porte, pour pouvoir prendre la fuite plus rapidement.
    "- Bon. Qui êtes-vous ?" finit par demander Utz, agacé par ce silence.
    L'inconnu darda sur lui ses yeux bleus clairs, et eut un sourire apaisant.
    "- On me nomme Légorille. Je viens du pays des Elfes.
    - De si loin!
    Utz était perturbé de savoir que cet inconnu était un elfe. Son capuchon masquait ses oreilles pointues et, de face, son visage n'avait pas beaucoup des traits caractéristiques à sa race, hormis ses yeux limpides. Il était rare que les Elfes descendent de leurs montagnes et remontent vers le nord, plus près de la Capitale.
    - Et qu-qu'est-ce-que vous...vous venez faire i-ici ? bégaya Gandoulf, tétanisé.
    - A vrai dire, je ne sais pas trop, fit Légorille en se grattant la tête. Je ne me souviens pas bien.
    Utz et Gandoulf échangèrent un regard. Légorille ne semblait pas se souvenir de son coup d'éclat, peu auparavant. S'il avait été dans cet état à chacune de ses rencontres, peu étonnant qu'il ait atterri jusqu'ici. Les habitants du Royaume l'avaient probablement envoyé balader à chaque fois...
    - Bon. Il se trouve que mon ami Gandoulf ici présent doit monter vers le Nord pour retrouver quelqu'un. Vous pourriez faire un bout de chemin ensemble, et puis vous bifurqueriez vers vos montagnes.
    Gandoulf lança à Utz un regard de bête trahie et horrifiée, mais il s'en moquait pas mal.
    Le prêtre rasta finit par exploser alors que Utz proposait à l'étranger de rassembler des armes, les routes n'étant pas sures ces temps-ci.
    - UTZ NOM D'UN CHIEN! Si je dois voyager avec ce type, tu viens avec moi!

    Plus tard. Après maintes et maintes suppliques, et autant de lâcheté, il fut décidé que tous les trois quitteraient le village de Sept. (Ce fut en partie grâce à l'énervement de Légorille qui, Utz et Gandoulf commençaient à s'en apercevoir, devait être psychopathe et/ou schizophrène.)
    Utz avait laissé un bref mot d'adieu à son père - à qui il n'avait toujours pas pardonné de lui avoir refusé ce fameux couteau- avant de prendre la route, son baluchon sur le dos.
    Comme la nuit commençait à tomber, ils décidèrent de s'arrêter à une auberge sur le bord de la route. 
    L'enseigne indiquait 'Saurton et son Anneau Perdu', et se balançait sinistrement. Presque tous les carreaux des fenêtres étaient brisés, et la porte pendait sur ses gonds.
    Après avoir échangé un bref regard inquiet, ils avaient poussé la porte et, aussitôt, le bruit d'une belle bagarre les avaient englobés.
    Les tables se fracassaient sur les murs, les chopes d'hydromel volaient dans la pièce, un tableau représentant un enfant à la broche dans une cheminée monumentale s'écroula, et des hommes se tabassaient avec tant de motivation qu'on devinait que la baston était leur sport favori. Utz regarda longuement la mêlée humaine, et discerna une silhouette qui, de toute évidence, n'était pas masculine.
    Gandoulf s'avança en levant les mains, revêtant son expression de prêtre sérieux et solennel (qu'il ne revêtait pas si souvent que ça).
    - Holà mes braves! Quelqu'un aurait-t-il l'amabilité de me dire ce qu'il se passe ?
    Un homme baraqué au torse velu et à la barbe broussailleuse s'approcha de lui, le dépassant de deux bonnes têtes. 
    - Vous...vous êtes le...le chef, je présume ? 
    Le géant bomba le torse avant de cracher un énormes mollard aux pieds de Gandoulf, qui se liquéfiait à vue d'oeil. 
    - On...on peut discuter ? fit-il avant de se prendre un magistral coup de poing en arrière.
    Imperturbable, Utz saisit Légorille par la manche et l'attira près du bar. Le tavernier essuyait un verre avec un torchon sale et regardait la bagarre sans sourciller.
    - B'soir, daigna-t-il lâcher en apercevant les nouveaux venus. Qu'est-ce-que je vous sert ?
    - Il vous reste des chambres ?
    - Une. Avec plusieurs paillasses. Elle correspond aux normes d'hygiène de la maison, ajouta-t-il en interceptant le regard soupçonneux du lilliputien. Il dirigea son attention sur Légorille, qui courba les épaules.
    - Vous êtes pas d'ici, vous.
    - Non, je...
    - Nous prenons les chambre. Pourriez vous nous monter à dîner pour trois personnes ?
    Le tavernier hocha la tête et se détourna d'eux après leur avoir donné le numéro de leurs chambres. Utz lui tapota sur l'épaule:
    - Quand mon ami -le prêtre aux dread-locks sales- aura fini de servir de punching-ball pour ces messieurs, vous pourriez lui dire de monter ?
    - Ca oui! Mais j'sais pas dans quel état vous allez le retrouver.
    - Il est solide, assura Utz en jetant un nouveau regard vers la mêlée. Il ajouta: qui est cette femme ?
    Le tavernier suivit le doigt du lilliputien et répondit avec une moue dédaigneuse:
    - Une vadrouilleuse. Une coureuse de grands chemins, qui lapide à la vitesse de l'éclair et s'empare des bourses des voyageurs. Je lui aurais déjà interdit l'entrée dans mon établissement si j'avais des preuves contre cette sale femelle, mais en plus d'être malhonnête, elle est d'une discrétion malsaine. 
    - C'est dans son intérêt de ne pas se faire prendre, fit remarquer Légorille distraitement. 
    Le tavernier lui lança un regard mauvais, et Utz se hâta de changer de sujet:
    - Ca m'a l'air d'être une sacré bagarreuse, en tout cas.
    - Ca oui! Un sacré bout de femme que cette femelle là. Et pas laide du tout. Mais quel caractère!
    Utz songea en son for intérieur qu'elle devrait bien s'entendre avec Légorille. Il se hâte de chasser cette idée de sa tête, et entraîna l'elfe avec lui dans sa chambre.

    La notion d'hygiène du tavernier était exécrable. Les matelas étaient bourrés d'une si fine couche de paille qu'elle en était obsolète, le sol était parfois parcouru par des cafards, le mur était rongé par les termites, et il y avait un rat mort dans un angle de la chambre. Lorsqu'enfin Gandoulf les rejoignit, la tignasse en bataille, la bouche tuméfiée et un oeil fermé et violacé, ils purent manger un genre de ragoût bizarre. Ils auraient bien été en mal de dire ce qu'il y avait dedans.
    Les trois hommes -enfin, il y avait plutôt un homme, un nain et un Elfe- mangèrent et se couchèrent. Aucun ne savait trop où tout cela allait les mener, mais une chose était sure, rien à voir les évènements d'aujourd'hui, ils étaient sur le point de vivre une grande aventure. 
    Vers le milieu de la nuit, quelqu'un toqua à la porte, et les tira du sommeil.

     

    Lire la suite...


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  • Après 'Harry Potter et les joies de Facebook', 'Parler Fourchelang grâce à Reverso'...

    Voici une application -qui ne se télécharge pas, c'est directement jouable en ligne- qui permet de traduire des mots...normaux, en mots Fourchelangue.

    La voix de la dame (ou du monsieur ??!!) est un peu angoissante, mais c'est très réussi, dans l'ensemble. Si vous vous ennuyez, voila une nouvelle langue à apprendre.

    Bientôt, des guides touristiques palabreront sur la tour Eiffel en Fourchelangue, vous verrez.

    Y a de l'avenir, les gars, y a de l'avenir.

     

    LIEN --> c'est par les choupinets!


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  • Voici une présentation des personnages de mon premier 'bon' roman.


    Harmonie Gravelaine

    D’un fort tempérament, déterminée, parfois peu respectueuse, elle a beaucoup de suite dans les idées. 

    Sa mère a accouché sous X et son père est décédé suite à un cancer alors qu’elle avait quatorze ans. Depuis, Harmonie (qui a seize ans au début de l’histoire) vit chez sa sœur Hélène. 

    Surfant entre les mauvaises notes et les blagues salaces avec son ami Jeremy, elle est néanmoins fragile et se cache sous une carapace de sarcasme et de froideur.

    Elle changera du tout au tout lorsqu’elle rencontrera Thibault, dont elle tombera éperdument amoureuse. Elle fera la connaissance de nouvelles personnes (Cannelle et Stefan) et apprendra à s’ouvrir et s’assagira au fil du temps.

    Malgré des débuts difficiles, leur relation durera trois ans, avant que Thibault ne meure à cause du SIDA.

    Dans l’Equilibre, elle consolidera sa relation avec Timothée, qu’elle a rencontré dans un bar à la fin du premier roman. 

    Elle sera partagée entre son amour pour Tim et celui pour Thibault.

     

     

    Thibault Savary

    Thibault est réservé, poli, bien élevé, et n’a pas facilement confiance dans les gens. Il a peur de ne pas être désiré et a tendance à s’effacer derrière Stefan ou Cannelle.

    Sa mère lui a transmis le SIDA en lui donnant la vie avant de prendre lâchement la fuite, et il vit une enfance floue, naviguant entre les examens à l’hôpital et un père étouffant. 

    Il finit par se rebeller et pars vivre en colocation dans un village en bord de mère dans le Finistère, avec deux de ses amis, Stefan et Cannelle. 

    Il rencontrera Harmonie, qu’il aimera dès le premier instant, mais hésitera longuement avant d’accepter de sortir avec elle, de peur de lui faire du mal lors d’un accident.

    Déchiré entre son amour pour Harmonie et la crainte de lui transmettre sa maladie, il vivra difficilement et douloureusement, avant de mourir à l’âge de dix-neuf ans.

     

     

     

    Hélène Gravelaine

    Sœur ainée d’Harmonie, elle la prendra totalement en charge et l’accueillera dans son appartement à la mort de leur père. 

    Interne dans un hôpital, elle aimera en secret Léo Brussolo -alias Docteur Mamour-  avant que leur relation ne prenne un tournant plus concret. Elle finira par l’épouser, et donnera naissance à Maël.

     

     

    Léo Brussolo 

    Jovial, spontané et d’une nature simple, Léo est une bonne pâte qui aime et qui le dit bien haut. Amouraché d’Hélène, qu’il a rencontré à l’hôpital en tant que titulaire, il se surprendra à se prendre d’affection envers sa jeune sœur, Harmonie. Il n’accordera que très tard son entière confiance à Thibault.

     

    Stefan et Cannelle

    Ce sont les deux meilleurs amis de Thibault, en qui il a placé ses espoirs et sa confiance.

    Blagueurs, insouciants et boute-en-train, ils feront ami-ami avec Harmonie avec qui ils garderont contact après la disparition de Thibault.

     

    Grabouillage littéraire: Roman: L'Harmonie / L'Equilibre

     

    Maxime et Emilie

    Frère et soeur, ils connaissent Thibault depuis moins longtemps que Stefan et Cannelle. Maxime est endormi, réservé, timide, et ne parle pas beaucoup. A l'inverse, Emilie est exubérante, et use de son physique pour se faire une place dans la société. Elle a un sale caractère, est jalouse, et tente vainement de séduire Stefan, mais se fait rembarrer à chaque fois. Elle verrait en Harmonie une rivale avant de se faire à l'idée que Thibault l'a choisie elle.

     

     

     

     

     


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  • Une amie m'a fait découvrir cette fanfiction, que nous avons toutes les deux trouvée excellente! Nous avons aussi beaucoup ri.

    avis à tous les fans d'Harry Potter, Ron, Hermione et leurs amis, cette histoire est pour vous! 

     

    Ici


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  • Ecrit dans le cadre d'un défi sur mon forum...je devais placer les mots ukulélé, panache d'original et wagon, et débuter par la phrase " Un jour, dans un chalet en bois ronds situé en plein coeur d'une forêt, une fourmi se métamorphosait en une sorte de renard..."

     

    " Un jour, dans un chalet en bois ronds situé en plein coeur d'une forêt, une fourmi se métamorphosait en une sorte de renard..."
    "- Oh, fan, il a l'air bien pourri comme tout ton reportage, P'pa.
    Mon père, blasé, quitta l'écran des yeux pour les fixer sur moi. Ses lunettes à 
    kaléidoscope multicolores me donnèrent mal à la tête, et je ronchonnai, le suppliant presque de mettre l'autre paire:

    - Celles en forme d'étoiles sont mieux."
    Il se contenta de hausser les épaules et retourna à son reportage. Je me levai du divan flottant, et me rendis dans la cuisine, où ma mère jouait du ukulélé en touillant distraitement des pâtatomiques avec son troisième bras. Trop concentrée par son instrument, elle ne me vit pas passer.
    Un silence roi m'accueillit lorsque je sortis de la maison.
    Grace au dôme de super-plastique englobant notre maison, nous n'étions plus importunés par les avions de chasse super-sonniques qui passaient au-dessus de notre tête, ni par les wagon aérodynamiques. Par contre, l'ennui, c'était que nous habitions dans un endroit particulièrement chaud et humide, en Amazonie, du coup le soleil tapait dur sur la bulle de plastique et nous mourrions de chaud chaque été avant de ressusciter en Septembre. C'était un peu barouf, à la longue. Et ce n'est pas une métaphore.

    " - Wesh, pourquoi tu ronchonnes, mon frère ?
    - Vazy, arrête de parler comme une caillera, t'es bidon quoi! m'exclamai-je mi-poire mi-ananas.
    - Et alors qu'ess'que t'en as haf ?
    Ma soeur Kristie, cinq ans, surdouée (mais pas dans le bon sens. Surdouée dans le genre qui aime faire péter les plombs. Comprenez ?), soixante-dix centimètres, dix-neuf kilos. Elle se prend pour Baptista. Personnellement, elle me fait plutôt penser à la fourmi de la télé. Ou à une mouche très embêtante.
    Suant dans son tee-shirt trop grand, elle décida de l'ôter et de l'envoyer balader d'un coup de pied. Le vêtement s'écrasa mollement sur la parroi du dôme avant de glisser jusqu'au sol dans un 'spouuuiiiiiiiirk' humide et écoeurant. Elle devait avoir beaucoup transpiré, pour qu'il fasse un bruit de méduse crevée.
    - On a appris un new mot à l'école c'matin.
    - Ah ouais ? marmonnai-je, méfiant et pas très intéressé.
    - Wesh. C'est 'panache d'original'.
    - Ca fait deux mots.
    - Ma maicresse dit qu'ensemble ça forme une expression qui veut dire: une originalité panachée. Ca veut dire que ça en jette, que c'est une star.
    - ...
    - J'adore cette expression. Je vais en faire ma marque d'usine!
    - On dit marque de fabrique.
    - Comme ça je deviendrai auchi célèbre que Lady Gaga!
    Ah oui, c'est vrai. Kristie veut ressembler à Baptista ET Lady Gaga. Deux stars mortes depuis longtemps, certes, mais dont l'esprit est toujours parmi nous (ainsi que leur folie passagère -heu non, permanente.
    Ma mère nous appella pour manger, et je suivis ma soeur qui se dandinait outrageusement en chantonnant.
    - Can't read my, can't read my no her can't read my poker faaaaaace...
    Parfois, j'avais vraiment l'impression d'être né avec un ou deux siècles de retard. J'aurai probablement été plus à l'aise à l'époque où seuls les avions, les deltaplanes, les montgolfières et les cerf-volants pouvaient voler, et où les trains roulaient sur des rails.
    Un bruit de galop arriva dans mon dos et je me collai contre le mur pour laisser passer Tuck, notre animal de compagnie. Le truc (on n'a jamais trop su de quelle race était Tuck...) dérapa sur le lino du couloir et s'engouffra dans la salle à manger en lançant des 'cui-cui' sonores. J'entrai moi aussi, par avance blasé des autres originalités que ma famille allait provoquer. Résigné à vivre parmi des fous, à une époque folle ? Ben ouais, un peu quand même. Par contre je refusais coûte que coûte qu'ils ne découvrent ma collection de canards en caoutchouc. Il seraient capables de me les piquer, les sales canailloux.


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